Comment tourne notre monde qui cafouille

L’ingénierie financière a beaucoup fait parler d’elle lors de la crise des surprimes, à laquelle elle a apporté sa pleine contribution. On découvre d’autres méfaits de sa part lorsqu’elle contribue au montage de structures complexes de l’endettement des entreprises qui connaissent un sucés grandissant. Pour le moins, celle-ci ne facilite pas un accord des créanciers lorsque les entreprises se réfugient derrière la fameuse loi américaine sur les faillites (« chapitre 11 ») qui les en protège en leur permettant de se réorganiser afin de survivre.

Les banques centrales renouvellent l’interprétation du rôle de l’apprenti sorcier

La création monétaire des banques centrales a fait rêver pendant un temps, d’une manière assez inconsidérée, et les propositions d’utilisation de cette manne providentielle ont fleuri. Le débat s’est pour l’instant éteint, dans les faits il a été tranché : elles ont lancé une machine infernale qu’elles ne peuvent plus arrêter, ayant adopté comme solution d’accroître la dette pour combattre les effets de sa progression.

Ils vont devoir savoir bien nager

La finance avait dévoilé ses grandes faiblesses, voici venu le tour de l’économie. Deux vagues distinctes et conjuguées sont désormais redoutées, le retour de la pandémie et les faillites des entreprises qui en découlent, ces dernières s’apparentant plutôt à une explosion. « On ne les évitera pas », reconnaît le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire qui avertit « on a le plus dur devant nous ».